Le déficit du commerce extérieur a atteint 15 milliards d'euros pour le premier semestre de 2007, en hausse de plus de deux milliards d'euros par rapport à la même période de 2006.

Il n'en a pas fallu davantage pour que le secrétaire d'État au Commerce extérieur, Hervé Novelli, parle des difficultés dans lesquelles se débattent les petites et moyennes entreprises, et il en a profité pour défendre la nécessité de faire baisser... la fiscalité des entreprises qui serait, paraît-il, « le principal frein » à leur développement.

Ce membre du gouvernement veut donc lancer un plan, baptisé Force 5, visant à fournir aux entreprises de multiples aides à l'exportation et à la recherche et à réduire à nouveau le taux de l'impôt sur les bénéfices des sociétés.

Et à l'appui de ses projets, Novelli a mis en avant l'exemple de l'Allemagne, qui dit-il doit être « notre modèle » puisque ce pays a récemment affiché, lui, un excédent commercial mensuel de plus de 15 milliards d'euros !

Ce qu'il ne précise pas, c'est que le taux de l'impôt sur les sociétés en Allemagne était, encore tout récemment, de 5 points plus élevé qu'en France. Le bon résultat de ce pays en matière d'exportations ne peut donc pas s'expliquer ainsi.

Mais tous les prétextes, même les plus grossiers, sont bons pour justifier des cadeaux au patronat.