Irak : L'impérialisme porteur de civilisation ? Celle des cimetières16/08/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/08/une2037.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Irak : L'impérialisme porteur de civilisation ? Celle des cimetières

Dans un rapport alarmant publié le 30 juillet dernier, plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) dénoncent les conditions d'existence de la population irakienne, bien pires que celles qui régnaient avant l'invasion américaine.

Les massacres ne font que se succéder. Pour le seul mois de juillet, 1 652 civils auraient été tués, un chiffre terrible, certainement en dessous de la réalité. 43 % de la population irakienne vit dans un état de grande pauvreté. Quatre millions sont « en grand besoin de nourriture et de médicaments », deux millions de personnes sont déplacées à l'intérieur même des frontières de l'Irak, forcées de quitter leur foyer pour échapper à la violence de la guerre civile. Plus de deux autres millions sont réfugiés dans les pays limitrophes de Syrie et de Jordanie.

Près des trois quarts de la population n'a pas un accès permanent à l'eau potable. Les foyers encore reliés au réseau électrique ne peuvent en bénéficier que deux heures par jour. La malnutrition infantile, qui était de 19 % en 2003, atteint maintenant 28 %. L'accès à la scolarisation a reculé, privant plusieurs centaines de milliers d'enfants de toute scolarité.

L'Irak est devenu un pays sans emploi, où plus de la moitié des hommes et des femmes ne peuvent plus accéder à une activité rémunérée. Quant au personnel qualifié - ingénieurs, enseignants ou encore personnel soignant - 40 % d'entre eux ont fui l'Irak.

Cette guerre a fait déjà plus de 650 000 victimes. Les grandes puissances, au premier rang desquelles les États-Unis, qui avaient prétendu en 2003 débarrasser l'Irak d'un dictateur, n'ont réussi qu'à répandre le chaos et à livrer la population à des bandes armées rivales. Elles n'ont apporté que la civilisation des cimetières.

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