Arctique : Les relations internationales s'échauffent16/08/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/08/une2037.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Arctique : Les relations internationales s'échauffent

Le 2 août, un sous-marin russe plantait le drapeau de son pays à plus de 4 000 mètres sous les glaces du pôle Nord. Le Premier ministre canadien répondait en se rendant trois jours « sur place » et son ministre des Affaires étrangères déclarait : « La souveraineté du Canada sur l'Arctique est indiscutable. » Le gouvernement canadien annonce 7 milliards d'investissements de dollars canadiens, soit 5,25 milliards d'euros sur 25 ans pour la construction d'une base militaire dans le Grand Nord. Les États-Unis lorgnent eux aussi sur cette région du monde et ont prévu d'intensifier leurs sondages des fonds. Les Danois et les Norvégiens y envoient des expéditions scientifiques.

L'intérêt soudain pour cette région tient à plusieurs raisons. Les scientifiques estiment que le réchauffement de la planète devrait faire disparaître la banquise pendant l'été d'ici à 2050. Du coup, les richesses qui se trouvent aujourd'hui sous la banquise pourraient devenir exploitables. Selon les estimations, il y aurait l'équivalent de 25 % des réserves mondiales de pétrole et de gaz. Perspectives qui ne peuvent qu'éveiller les désirs de prendre pied sur ce désert de glace.

Alors même que ces États (comme d'autres) restent inactifs pour éviter le réchauffement de la planète, la soif du profit agit par contre pour revigorer les antagonismes nationaux. Et comme une commission de l'ONU doit statuer, en 2013, sur l'étendue de la zone d'exploitation économique attribuée aux différents États côtiers de l'océan Arctique, les protagonistes s'agitent. Le pétrole n'attend pas. On assiste à une empoignade pour accaparer des richesses, dans laquelle chacun essaie de faire évoluer la situation en sa faveur en étant présent d'une façon ou d'une autre.

Tout cela laisse à penser que les ours blancs ne devraient pas seulement être les victimes du réchauffement climatique dans les années à venir.

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