SFR : Après le transfert, le combat se poursuit08/08/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/08/une2036.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SFR : Après le transfert, le combat se poursuit

Trois centres d'appel SFR ont finalement été cédés à des entreprises sous-traitantes mercredi 1er août. 1 900 salariés ont donc été transférés : pour les salariés de Toulouse et Lyon à Téléperformance, et pour ceux de Poitiers à Arvato. S'ils n'ont pas pu s'opposer à cette cession, les salariés entendent toujours faire respecter leurs droits.

Depuis l'annonce de ce transfert, le 23 mai dernier, les salariés se sont mobilisés pour tenter de s'y opposer. Ils craignaient une dégradation des conditions de travail et une baisse de salaire de près de 40 %, liée à la suppression de différentes primes. Ils avaient aussi de bonnes raisons de craindre dans un avenir plus ou moins proche, d'éventuelles suppressions d'emploi. En février 2006, Téléperformance a fermé un site à Montreuil, en région parisienne.

À Toulouse, les salariés ont organisé des manifestations et des journées de grève. Ils ont dénoncé le fait que le groupe SFR ait touché des subventions importantes pour créer le centre d'appel. Ils ont rappelé que SFR a pu tout récemment sortir de ses caisses 350 millions d'euros pour acheter Télé 2. Alors, s'il cède aujourd'hui les salariés, ce n'est pas comme il le prétend pour " préserver l'emploi " mais bien pour accroître ses profits.

La nouvelle direction Téléperformance s'est empressée de planter le nouveau décor : livrets, discours, affiches... et vigiles. Elle n'a pas caché son intention, dans l'avenir, de remettre en cause les accords passés et d'encourager les départs soi-disant volontaires, malgré l'engagement pris de maintenir l'emploi pendant trois ans. Il n'empêche que les nouveaux patrons ont trouvé en arrivant le centre paralysé par une grève très largement suivie. Celle-ci devait se poursuivre au moins jusqu'à lundi 6 août.

Les salariés, quant à eux, continuent d'exiger de leur ancien patron, SFR, comme de leur nouveau, Téléperformance, des garanties aussi bien sur leurs conditions d'emploi que sur leurs conditions de travail. Rappelons que Téléperformance a engrangé 70 millions d'euros de bénéfices en 2006, les actionnaires de SFR, pour leur compte, ont empoché 1,7 milliard d'euros pour cette même année !

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