Début août, le CAC 40, l'indice de référence de la Bourse de Paris, avait baissé après que des agents boursiers eurent vendu de nombreuses actions, craignant une crise du crédit immobilier aux États-Unis. Mais cette baisse, peut-être seulement momentanée, du cours moyen des actions ne signifie absolument pas que les entreprises françaises se portent mal.

Si on en juge par les résultats du premier semestre que viennent d'annoncer les grandes sociétés du CAC 40, c'est même le contraire. La plupart d'entre elles réalisent des profits records, au-delà bien souvent de ce qui était attendu, et ce, quel que soit le secteur économique concerné. Par exemple, Peugeot, qui laissait récemment entendre qu'elle avait des difficultés justifiant ainsi des suppressions de postes, voit ses bénéfices augmenter de 60 %, pour atteindre 492 millions d'euros au premier semestre. L'entreprise de BTP Lafarge, numéro un mondial du ciment, a engrangé un résultat en hausse de 70 %, à 934 millions d'euros. Quant aux banques, elles font encore plus de bénéfices, avec par exemple BNP-Paribas, qui réalise 4,78 milliards d'euros de bénéfices (en hausse de 22 %). Le record est, comme l'année dernière, atteint par Total avec un gain de 6,45 milliards d'euros, en six mois seulement. Et même lorsque des entreprises annoncent des résultats en baisse par rapport à l'année dernière, elles sont malgré tout très nettement bénéficiaires, comme Renault, qui a gagné 1,3 milliard d'euros depuis janvier.

Les affaires du grand patronat vont donc très bien, grâce au travail des salariés. Il y a donc largement de quoi augmenter les salaires et embaucher partout où cela est nécessaire.