Augmentation des prix : Le racket des trusts de l'alimentaire et de la distribution08/08/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/08/une2036.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Augmentation des prix : Le racket des trusts de l'alimentaire et de la distribution

La presse a largement commenté l'augmentation du prix des cigarettes. Mais la valse des étiquettes touche également les produits laitiers, la viande, le pain, les fruits et les légumes ainsi que de nombreux autres produits de première nécessité.

Pour justifier ces hausses, qui atteignent jusqu'à 30 % pour certains fruits et légumes, les représentants des trusts de l'agro-alimentaire et de la distribution invoquent, comme toujours, les difficultés du marché.

Mais en quoi les aléas des cours des matières premières comme le blé ou le lait expliquent-ils la flambée des prix des fruits et des légumes ? En fait, les trusts de l'agro-alimentaire et ceux de la distribution qui contrôlent l'essentiel du marché profitent de leur position dominante pour dicter leur loi aux producteurs comme aux consommateurs, imposant aux premiers des prix d'achat souvent en dessous des coûts de production, aux seconds des prix de vente artificiellement gonflés. C'est particulièrement vrai pour les fruits ou les légumes de saison, mais aussi pour la viande, le beurre ou les yaourts.

Ainsi, on nous dit que la flambée des prix des produits laitiers serait liée à une distorsion entre une production en diminution et une demande en augmentation. Mais qui a découragé de nombreux producteurs en faisant baisser de 10 % les prix du lait entre 2003 et 2006 (sans que les consommateurs en profitent, bien sûr) ?

Une chose est sûre, l'actuelle valse des étiquettes s'en prend directement au pouvoir d'achat des classes populaires. Face à cela, ce sont les salaires et les pensions qu'il est urgent d'augmenter.

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