Sarkozy, « l'ami » d'Omar Bongo01/08/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/08/une2035.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Sarkozy, « l'ami » d'Omar Bongo

Pour sa première visite au Gabon, Nicolas Sarkozy a été reçu en grande pompe par son « cher ami » Omar Bongo, le dictateur qui règne depuis quarante ans sur un État pétrolier de l'Afrique équatoriale où sont présents les intérêts de nombreuses multinationales françaises.

Bongo, dont la fortune personnelle se confond avec celle de l'État gabonais, a été mis en selle en 1967 par le gouvernement français du général de Gaulle. Depuis des décennies Elf, aujourd'hui Total, pille les richesses pétrolières du sous-sol gabonais, enrichissant au passage le clan Bongo au pouvoir. Homme lige de la France, ami de tous les présidents français, Bongo a été l'un des artisans du maintien des intérêts français dans la région, notamment au cours de la guerre civile du Congo-Brazzaville, entre 1997 et 2003, qui a fait des centaines de milliers de morts et qui a remis en selle Denis Sassou Nguesso.

Il est plutôt savoureux de voir Sarkozy, qui, hier encore, prônait la « rupture » avec la « Françafrique », « les réseaux mafieux », « les dictateurs corrompus » rendre visite au vieux dictateur Omar Bongo, qui est le symbole même de la corruption. Justifiant sa vénalité, le dictateur africain aimait répéter à qui voulait l'entendre que « s'il y avait des hommes corrompus, il y avait aussi et surtout des corrupteurs » !

L'actuel locataire de l'Elysée, en tant que VRP des entreprises françaises, de Bolloré à Bouygues en passant par Total, n'est pas à une contradiction près. Les intérêts de ces mêmes multinationales françaises, dans le domaine du pétrole comme celui de l'exploitation des bois exotiques, valent bien quelques contorsions.

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