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Dans les entreprises
PSA Peugeot Citroën : Difficultés imaginaires, mais profits bien réels
Durant les premiers mois de l'année, Christian Streiff, le nouveau serviteur des intérêts de la famille Peugeot, ne cessait de gémir à propos de prétendues baisses des ventes et des bénéfices qu'avait connus le groupe PSA en 2006. Mais après l'annonce d'un bénéfice net de 492 millions d'euros au premier semestre 2007 - soit 38 % de plus qu'au premier semestre 2006 - et son intention de poursuivre la politique de réductions des coûts de 30 % d'ici 2010, on voit aujourd'hui ce que valent les déclarations d'un PDG aux ordres.
En fait, l'objectif de PSA était de tenter de faire croire que ça allait mal pour pouvoir annoncer ensuite, début mai 2007, un plan de 4 800 suppressions d'emplois par le biais de départs volontaires, auquel s'ajoutent le non-remplacement des départs en retraite, le gel des salaires et des embauches, ainsi que des renvois de travailleurs intérimaires et en CDD.
Dans les usines, la réduction des effectifs signifie pour les travailleurs que le patron et les actionnaires veulent s'en mettre encore plus dans les poches à leur détriment. D'ailleurs, dès le 23 mai 2007, alors que PSA prétendait avoir des difficultés, l'assemblée générale des actionnaires, sous la présidence de Thierry Peugeot, décidait de s'octroyer 1,35 euro de dividende par action, payable dès le 30 mai, soit 317 millions d'euros au total, dont 95 millions pour l'actionnaire principal qui n'est autre que la famille Peugeot elle-même.
Alors, quand tous ces gens-là pleurent misère, c'est toujours la bouche pleine.