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Leur société
Prisons : Peu de pouvoirs pour les futurs contrôleurs
La ministre de la Justice, Rachida Dati, a décidé de créer un poste de « Contrôleur général des lieux de privation de liberté » à l'automne prochain. Les contrôleurs affectés à ce service auront pour mission d'inspecter les conditions de détention dans les prisons, mais aussi dans les centres de rétention et les hôpitaux psychiatriques, soit 5 500 lieux différents à visiter.
À supposer que ces contrôleurs soient en nombre suffisant pour se rendre régulièrement dans tous ces lieux, leurs pouvoirs sont de toute façon limités. Ils seront obligés de prévenir de leur visite, tenus au secret pour certaines informations recueillies et, surtout, ils ne pourront formuler que des « recommandations » sans pouvoir obliger les autorités concernées à modifier ce qui ne va pas.
Pourtant, les conditions de détention dégradées ont été dénoncées à maintes reprises dans des rapports officiels : surpopulation dans les prisons ou dans les centres de rétention des personnes en attente d'expulsion, manque d'hygiène total dans nombre de ces centres ou de locaux de garde à vue, violence accrue...
Autrement dit, il y a toutes les chances pour que les conditions des détenus restent dans l'état déplorable qui est le leur actuellement.