À la suite de l'accident du car polonais dans la descente de Laffrey qui a coûté la vie à vingt-six personnes, le gouvernement a publié les 53 points noirs de la route. La plupart d'entre eux se situent dans les Alpes et le Massif central, sur des routes rendues dangereuses par une forte pente et des virages, surtout pour les cars et les poids lourds.

Comme si les usagers qui empruntent ces routes périlleuses ne les connaissaient pas ! Telle cette femme qui, témoin du drame de Laffrey, constatait qu'il y avait régulièrement des accidents très graves sans que quoi que ce soit ait été fait pour les éviter.

Déjà en 2003, une liste bien plus exhaustive avait été publiée, comprenant aussi les très nombreuses portions de route dangereuses pour bien d'autres raisons pour tous les usagers. Les pouvoirs publics en sont donc informés depuis longtemps, mais ne font pas grand-chose. Borloo, le ministre des Transports, tente de dédouaner la responsabilité des diverses autorités en parlant d'une nouvelle charte de « bonne conduite » censée moraliser les conducteurs. L'appel à la vigilance des conducteurs, c'est bien, mais des travaux urgents, c'est mieux.