Il fut un temps où l'on nous expliquait que les rémunérations des grands patrons français restaient bien inférieures à celles de leurs homologues étrangers. L'injustice est maintenant réparée puisque selon le magazine américain Fortune, en 2006, sur les vingt patrons européens les mieux payés, dix étaient français.

Carlos Ghosn, le patron de Renault, affichait une rémunération de 33,37 millions d euros, ce qui équivaut environ au salaire annuel de... 2 800 smicards. Venaient ensuite les patrons des groupes L'Oréal, Axa, Total, Société Générale, Vinci, Air liquide, Bouygues, Danone et le dernier, celui d'Alstom, n'émargeait qu'à... 4,91 millions d euros.

Tout ce petit monde, qui s'efforce d'expliquer aux travailleurs de leurs entreprises à quel point la situation est difficile et à quel point ils doivent se serrer la ceinture, a vu de fait sa rémunération augmenter de 59 % entre 2005 et 2006.

L'exemple ne viendrait-il pas d'en haut ?