C'est en visitant un service de gériatrie et une maison de retraite médicalisée à Dax que Sarkozy a exposé un de ses « chantiers présidentiels » : la lutte contre le cancer et contre la maladie d'Alzheimer, et le développement des soins palliatifs.

Que des équipes de recherche et des services hospitaliers soient mobilisés sur ces questions, nul ne saurait s'en plaindre. Le problème, c'est la manière dont Sarkozy compte financer ces projets. Il a en effet précisé dans le même temps quelle serait la nouvelle franchise mise en place sur les dépenses de santé. La franchise sera de 50 centimes par boîte de médicaments, de 50 centimes pour tous les actes paramédicaux (infirmiers, kiné, etc.) et de 2 euros sur tous les transports en ambulance. Elle sera annuellement plafonnée à 50 euros par assuré.

Ces 50 euros s'ajouteront aux 16 euros du forfait hospitalier et au forfait de 1 euro par consultation médicale. Et même si certaines familles, parmi les plus pauvres, pourraient en être dispensées, de plus en plus de travailleurs ou de retraités aux revenus modestes hésiteront avant de se rendre chez le médecin, de faire des analyses ou d'aller chercher leurs médicaments à la pharmacie. C'est leur santé qui en pâtira.