Sièges de France - Berteaucourt-lès-Dames (Somme) : Parisot peut et doit payer.25/07/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/07/une2034.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sièges de France - Berteaucourt-lès-Dames (Somme) : Parisot peut et doit payer.

Les salariés de Sièges de France, une entreprise qui fabrique des canapés, se sont mis en grève à une soixantaine le lundi 23 juillet, à l'appel des syndicats CFDT et CFTC, après l'annonce la semaine précédente d'un plan de 106 licenciements.

Déjà en août 2006, près de 200 salariés sur 640 avaient été licenciés sous prétexte d'une prétendue baisse d'activité, avec mise en liquidation judiciaire de la société. Mais juste après les licenciements, l'activité était telle que les cadences ont augmenté et, durant sept à huit mois, le temps hebdomadaire de travail est passé à 42 heures.

Ces licenciements n'étaient justifiés que par la volonté de faire des économies sur le dos des travailleurs, tout comme ceux d'aujourd'hui. Les salariés de l'usine vivent d'ailleurs au quotidien la pression que leurs patrons exercent pour tirer d'eux le maximum de profits : chasse aux temps morts, harcèlement, brimades envers ceux qui refusent les heures supplémentaires ou reviennent d'arrêt maladie, etc. Tout cela pour des salaires qui ne dépassent pas 1000 euros, même pour vingt ans d'ancienneté. Et avec les licenciement, les chefs ont annoncé la couleur : les cadences doivent encore augmenter.

Sièges de France est une entreprise qui appartenait à Jean-Claude Parisot, une des plus grandes fortunes du pays et oncle de la présidente du Medef. Elle est reprise par quatorze cadres dirigés par Benedetti, jusqu'alors directeur général du pôle sièges du groupe Parisot, sous le nom de " Manufacture de sièges "... mais avec 106 salariés de moins suite à la décision, le 10 juillet dernier, du tribunal de commerce d'Amiens.

Bien des travailleurs se posent des questions sur ces repreneurs. Mais de toute façon, l'entreprise appartient à Parisot. Sa fortune à elle seule permettrait largement de maintenir tous les emplois, c'est à lui de payer.

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