Faurecia - Flers (Orne) : Après l'annonce de 550 suppressions d'emplois, les travailleurs manifestent.25/07/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/07/une2034.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Faurecia - Flers (Orne) : Après l'annonce de 550 suppressions d'emplois, les travailleurs manifestent.

Faurecia, filiale à 71 % du groupe Peugeot-Citroën, emploie 2 050 salariés à Flers dans l'Orne. Elle fabrique des sièges automobiles sur trois sites et c'est depuis toujours l'entreprise la plus importante de la ville. L'annonce des suppressions de postes est donc ressentie comme un coup dur pour les travailleurs de l'usine et les habitants de la région. Cinq cents d'entre eux ont manifesté début juillet aux cris de " Non aux licenciements ! "

Ces suppressions d'effectifs sont programmées jusqu'en 2010 et se feront sans licenciements " contraints " affirme la direction. Elle va donc pousser les travailleurs les plus âgés à partir en préretraite et arrêter les contrats d'intérim. Elle prétend aussi inciter d'autres travailleurs à chercher du travail ailleurs. C'est ce que le patron appelle hypocritement aider à créer " des projets de vie ". Mais l'important est pour lui que ces travailleurs quittent l'usine dans les délais et les conditions fixées par lui.

La direction de Faurecia a, elle, de nouveaux projets, mais avec 550 travailleurs en moins : les trois sites industriels seraient regroupés en un seul sur un nouveau terrain proche de Flers. Faurecia envisage ce regroupement depuis des années. Or, si la société affiche des pertes, il n'en est pas de même de sa société-mère, PSA, dont les bénéfices proviennent donc aussi des salariés de Flers qui sont même là sept jours sur sept en équipes alternées.

Pourquoi le groupe devrait-il continuer à distribuer des dividendes, alors même qu'à Flers Faurecia programme des réductions d'effectifs ? Assurer d'abord l'emploi et les salaires des travailleurs devrait être une priorité absolue. Ce serait l'intérêt de tous les travailleurs de Faurecia, de ceux des entreprises sous-traitantes, des commerçants et finalement de toute la population.

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