Aker-Yards Chantiers de l'Atlantique - Saint-Nazaire : Non à la nouvelle potion des patrons de la restauration !25/07/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/07/une2034.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Aker-Yards Chantiers de l'Atlantique - Saint-Nazaire : Non à la nouvelle potion des patrons de la restauration !

Depuis deux semaines les travailleurs sous-traitants du site des Chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire boycottent les selfs, avec l'aide de la CGT, pour dénoncer la hausse du prix des repas. Cette augmentation de plus de 50 % a été décidée conjointement par les directions du groupe de restauration Eurest et des chantiers navals Aker. Avec la modification des droits d'accès aux selfs, le prix moyen du repas est passé de 4 à 6 euros !

Alors que l'ensemble des travailleurs du chantier a peu de temps pour manger le midi et n'a donc pas d'autre choix que d'utiliser ces libres-services installés près des lieux de travail, le prix du repas n'a cessé d'augmenter d'année en année, en même temps que la qualité baissait. Cette hausse risque d'exclure des centaines de travailleurs qui n'auront comme solution que de manger un casse-croûte dans la crasse du lieu de travail, dans les vestiaires, voire sur les parkings à l'arrière des voitures comme cela arrive souvent, faute de places dans les réfectoires par ailleurs très mal équipés.

De plus, la direction annonce pour les mois à venir une " forte montée en charge ", donc la venue de milliers de travailleurs venant de tous les horizons. Où vont-ils manger ? Où vont-ils se changer ? Les vestiaires, les sanitaires, les selfs, déjà en nombre très insuffisant, vont manquer de manière catastrophique ! Ce sont ceux qui travaillent dans les conditions les plus difficiles, les plus mal payés, qui vont être obligés de trouver des solutions de fortune pour manger : ou bien les repas seront trop chers, ou de toute façon il n'y aura pas assez de salles.

En tout cas, le boycott des selfs permet de rassembler sur le temps de midi des travailleurs qui viennent de dizaines d'entreprises de sous-traitance et d'Aker pour dire leur ras-le-bol d'engraisser les marchands de soupe. Mercredi 18 juillet, un pique-nique a été organisé devant une des portes principales du chantier. Entre 11 heures et 13 heures, sur le temps de pause, plus de 200 salariés se sont succédé. Cela n'est pas passé inaperçu, puisque la presse était là et que les travailleurs présents ont pu rappeler ce qu'ils réclamaient : l'application de l'ancien tarif ou le paiement de la différence par leur patron ou celui des chantiers, ou encore une bonne augmentation de salaire !

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