Senlis, Mouy, Beauvais (Oise) : Liquidations judiciaires et licenciements.12/07/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/07/une2032.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Senlis, Mouy, Beauvais (Oise) : Liquidations judiciaires et licenciements.

La première semaine de juillet, près de 150 travailleurs de l'Oise, en majorité des femmes, devraient recevoir leur lettre de licenciement suite à la liquidation judiciaire de l'usine Decoplast à Senlis et à celle de la SGB (Société générale de brosserie) à Mouy. On pourrait croire que ces entreprises allaient mal. Mais on retrouve de grands groupes et des patrons qui, eux, s'en sortent très bien.

Chez Decoplast.

L'usine Decoplast à Senlis, qui produisait des flacons pour les grands de la parfumerie, appartenait à Péchiney-Alcan. Il y a un peu moins de deux ans, celui-ci a trouvé un pseudo-repreneur dont la seule mission semble avoir été de dépouiller l'entreprise et de l'amener à la faillite. Celle-ci prononcée, il y a eu une nouvelle fois un repreneur " miracle ", intéressé par les marchés existants, mais sans le personnel de Senlis. Les quelque 70 licenciements que cela va entraîner vont donc se faire aux frais de la collectivité, en passant dans le fonds de garantie des salaires, sous la responsabilité du tribunal de commerce. Le " repreneur " se contentera de reprendre les machines, qu'il va déménager dans une de ses autres usines.

Cette magouille, ordinaire dans le cadre des " affaires " capitalistes, n'est pas ignorée du ministre du Budget, Éric Woerth, aussi élu député de la circonscription, qui n'a rien trouvé à y redire.

À la SGB.

L'autre usine liquidée est celle de la SGB à Mouy, avec plus de soixante-dix licenciements attendus. La liquidation définitivement prononcée fin juin, après bien des péripéties, voilà que là encore un repreneur " miracle " s'est présenté. Ce dernier se trouve être le " repreneur " d'une autre société du département, La Brosse et Dupont, à Beauvais, qui naguère appartenait à LVMH, le groupe de Bernard Arnault. Dans cette usine, les travailleurs étaient en grève la semaine précédente pour s'opposer au plan de licenciement de 26 personnes (le tiers de l'effectif) imposé dans le cadre du plan de reprise de La Brosse et Dupont.

Ce patron repreneur et licencieur est venu annoncer, aux salariés de la SGB lundi 2 juillet, qu'il n'envisageait de reprendre qu'un peu plus d'une vingtaine de salariés, dans l'attente de la construction d'une nouvelle usine commune à Beauvais et à Mouy ! En réalité, c'est cette implantation et l'opération immobilière qui devrait l'accompagner qui semblent être l'objectif de cette opération.

Il est certain que les raisons invoquées à chaque fois sont une façade. Mais derrière, il y a des dizaines de travailleuses victimes de ces grands patrons prêts à tout pour s'enrichir sur le dos des salariés et de la collectivité.

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