Saint-Gobain Desjonquères - Mers-les-Bains (Somme) : Dividendes en hausse, emplois menacés.12/07/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/07/une2032.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Saint-Gobain Desjonquères - Mers-les-Bains (Somme) : Dividendes en hausse, emplois menacés.

À Saint-Gobain Desjonquères, 461 emplois sont menacés à l'horizon 2009 sur près de 1 300 que regroupe cette usine située à Mers. Des menaces sur l'emploi pèsent du même coup sur les filiales : ainsi, aux Verreries de la Somme, usine située à Abbeville, 40 emplois pourraient être aussi supprimés.

Lors de l'assemblée générale de juin 2007, le groupe Saint-Gobain a annoncé que le montant des dividendes augmenterait de 25 %. Au premier trimestre 2007, le chiffre d'affaire, qui s'élève à plus de 10 milliards d'euros, a par ailleurs augmenté de 7,2 %. L'usine de Mers-les-Bains, qui appartient au groupe Saint-Gobain Emballage, spécialisée dans la production de flacons destinée à l'industrie de la pharmacie, de la parfumerie et de la cosmétique, se porte elle aussi très bien.

Les actionnaires de Saint-Gobain ont cependant décidé de vendre le secteur flaconnage et ont donc retenu la proposition des fonds d'investissements Sagard et Cognitas qui rachèteraient l'ensemble pour 690 millions d'euros.

Sagard, comme Cognitas, est un fonds d'investissements : il achète (Kiloutou, Faiveley transport, le groupe Moniteur, presse spécialisée dans le BTP) et revend avec l'objectif d'un bénéfice rapide.

Cela se traduit, la plupart du temps, par des suppressions d'emplois. Dans le cas de l'usine de Mers, 461 emplois risquent d'être supprimés, car pour que l'opération soit rentable, il faut diminuer le plus possible les " coûts " de production, c'est-à-dire diminuer la masse salariale.

Les capitalistes ne cherchent pas à investir dans la production pour produire des choses utiles à la société. Ils préfèrent retirer un profit le plus vite possible. Et peu leur importe si, de ce fait, des emplois seront supprimés. C'est criant dans le cas de fonds d'investissements dont la fonction semble être de se prêter à ce type de manoeuvre, mais c'est tout aussi vrai de la part des grands groupes industriels qui n'hésitent pas à vendre des pans entiers de leurs entreprises pour satisfaire l'appétit immédiat de leurs actionnaires.

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