LU : Le grand monopoly des géants de l'alimentation.12/07/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/07/une2032.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

LU : Le grand monopoly des géants de l'alimentation.

Après la vente du secteur biscuiterie de Danone au groupe américain Kraft Foods pour quelque 5,3 milliards d'euros, annoncée la semaine dernière, Danone annonce qu'il va racheter le numéro Un de la nourriture pour bébés et des compléments nutritionnels, le groupe néerlandais Numico, dont le PDG était avant 2002 chargé de la division produits laitiers de Danone. La mise de Danone dans cette opération qualifiée d'offre d'achat amicale est substantielle puisque Numico devrait recevoir quelque 12,3 milliards d'euros, prix jugé abusif par certains actionnaires de Danone. Mais le PDG, Franck Riboud, estime qu'une opération destinée, selon lui, à faire échec aux visées d'un rival, le groupe PepsiCo, justifie ce sacrifice. Qui ment, qui dit la vérité, dans cette partie de poker ?

Depuis, les cours des actions de ces entreprises font le yoyo à la Bourse au rythme des rumeurs et des décisions réelles. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les choix de ceux qui, pour reprendre leur langage, structurent et ¬re¬structurent constamment les entreprises ne sont pas faits en fonction des besoins alimentaires de la société mais en fonction du profit maximum que les détenteurs de capitaux espèrent récupérer.

Car bien sûr cette valse de milliards, cette lutte pour dominer le marché mondial des produits alimentaires se fait dans un monde où, par ailleurs, des populations entières n'ont même pas de quoi manger à leur faim ni boire à leur soif. Mais tel n'est pas le souci de ces grands de l'alimentaire.

Quant aux travailleurs de ces grands trusts, ils sont un jour salariés de Danone, un autre jour de Kraft Foods, de PepsiCo, de Numico ou de Coca-Cola. Ils ressentent ces restructurations comme une menace car ils savent qu'elles s'accompagnent souvent de suppressions d'emplois, de fermetures d'entreprises. Comme ils savent que pour les dirigeants de ces groupes, les salariés sont de simples pions dont on exige le maximum de rentabilité pour que les actions montent. Des pions que l'on n'informe même pas des conséquences de toutes ces opérations mais qui ont en commun d'être ceux qui produisent les richesses dont ceux qui détiennent les capitaux tirent leur fortune.

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