Après avoir supprimé de nombreux postes de travail, suite aux restructurations successives, et licencié des salariés, la direction de La Poste s'en est pris aux arrêts maladie trop fréquents à son goût qui, selon elle, coûtent trop cher à l'entreprise.

Au Centre de Distribution de Paris 11, la direction a convoqué au moins deux de nos camarades par courrier simple, pour leur reprocher leurs arrêts maladie qu'elle juge trop fréquents et leur a demandé de quitter La Poste " à l'amiable ". Royalement, elle leur propose les deux mois de préavis légaux, auxquels elle ajoute un mois de paie supplémentaire !

Cela a suscité l'indignation et un grand nombre de postiers du centre sont allés interpeller le directeur. Embarrassé et peu habitué à rendre des comptes, celui-ci a joué les innocents et les étonnés. Quant à la direction régionale, que le culot n'étouffe pas, elle nous a expliqué qu'elle proposait le licenciement à ces jeunes postiers parce qu'ils avaient envie de quitter l'entreprise sans oser le dire ! Face à notre réaction, elle a tout de même reculé pour le premier cas et remis sa proposition de licenciement dans sa poche.

Et tout cela se produit alors que la direction organise des réunions pour se féliciter du bénéfice record de 789 millions d'euros réalisé en 2006, alors que les postiers se sont vu octroyer une augmentation dérisoire (0,5 % pour les fonctionnaires, 1,5 % pour les contractuels).

Chasse à la productivité, bénéfices en hausse : les deux sont évidemment liés !