C'est par une lettre du chef du service de Réanimation de l'hôpital de Saint-Chamond, publiée par le quotidien local La Tribune - Le Progrès, que le public a appris la fermeture de la Réanimation programmée par l'ARHARA (Agence Régionale des Hôpitaux Rhône-Alpes). Il avait écrit début juin aux maires du Pays du Gier, directement concernés par cette annonce, car l'hôpital de Saint-Chamond dessert toute cette zone, dont les villes de Saint-Chamond et Rive-de-Gier. Les lits de ce service seraient transférés vers un centre hospitalier privé, à Saint-Étienne.

Dans cette lettre, il expliquait que " si rien n'est fait d'ici cinquante jours, le service de réanimation de l'hôpital de Saint-Chamond va disparaître... La dégradation du service public ne menace pas seulement les campagnes reculées, mais touche également les villes de moyenne importance en matière de santé. Et ceci n'est qu'un début, si on n'y prend pas garde, puisque les services de maternité et de chirurgie sont aussi dans le collimateur ". En effet, de tels services ne peuvent fonctionner qu'associés à un service de réanimation.

Il est hasardeux d'espérer que les maires de Saint-Chamond et Rive-de-Gier, tous deux UMP et respectivement vice-président et président du Conseil d'administration de cet hôpital, émettent quelque opposition à ce projet scandaleux. La réaction ne pourra venir que des salariés eux-mêmes.