Lors de la campagne pour les élections législatives, le Parti Socialiste affirmait qu'il fallait élire ses candidats afin qu'ils puissent un tant soit peu protéger les couches populaires des attaques de Sarkozy. Aujourd'hui, dans la campagne interne pour la direction du PS, cette défense passe au second plan et les discours font plutôt écho à ceux de Sarkozy.

Après Ségolène Royal affirmant qu'il était impossible de porter le smic à 1 500 euros, voilà que Dominique Strauss-Kahn en ajoute une couche sur les retraites. Il commence certes par rappeler que le passage à la retraite à 60 ans avait été un progrès, mais c'est pour affirmer ensuite que désormais " le progrès c'est de dire : il faut pouvoir, pour certains, travailler plus, pour certains partir plus tôt, pour d'autres plus tard ".

Dire cela maintenant, alors que Sarkozy et son gouvernement ne parlent que de " travailler plus " et veulent augmenter encore le nombre d'annuités nécessaires pour avoir une retraite complète, s'est apporter sa pierre aux attaques contre les travailleurs et sa caution à la politique gouvernementale.