Mardi 26 juin, à Liévin, la salle était trop petite pour accueillir les plus de cent personnes venues soutenir la demande de régularisation de Tong Yao Xu et d'Abouhar Mouhamoud.

Depuis plus d'une semaine, la mobilisation s'organisait avec les pétitions très largement signées et des témoignages de professeurs. La presse était venue nombreuse. Des élus locaux avaient affirmé leur soutien, touchés de voir que ceux qui entouraient les éléves étaient solidaires.

Tong Yao, éléve du lycée Henri-Darras de Liévin, arrivée en France il y a cinq ans à l'âge de 13 ans, vit chez son oncle et sa tante. Le jour même de la réunion, sa tante a obtenu la délégation d'autorité parentale, ce qui devrait faciliter l'obtention de sa carte de séjour.

Abouhar, lui, est arrivé en décembre 2004 de la Somalie en guerre, après un long et très douloureux voyage. Interpellé à Calais, il s'est retrouvé au centre de Sangatte. Atteint par la tuberculose, il a été soigné avant d'être placé dans un foyer géré par le Conseil général du Pas-de-Calais. Élève au lycée professionnel Robespierre de Lens, les enseignants de son lycée ont largement signé la pétition, les parents d'élèves ont été touchés. Les élèves, absents pour cause d'examen, ont affirmé leur soutien lors des réinscriptions. Pour tous, il est inenvisageable et humainement intolérable d'expulser Abouhar.

C'est la mobilisation, malgré les difficultés de la fin de l'année scolaire, qui a permis que les situations de Tong Yao et d'Abouhar soient examinées par la préfecture. Cette mobilisation doit continuer !