Filmé alors qu'il discutait avec deux députés de son parti, le dirigeant de l'UMP Devedjian a qualifié de " salope " Anne-Marie Comparini, ancienne députée UDF de Lyon, élue et ancienne présidente du Conseil régional de Rhône-Alpes. Pris en flagrant délit, ses paroles ayant été diffusées par les médias, Devedjian a bien été obligé de présenter des excuses publiques. Pour sa défense, il a affirmé qu'il ne savait pas qu'il était filmé : autrement dit, pour lui, tant que cela reste en petit comité, il serait anodin de tenir des propos injurieux et même sexistes, comme l'est le mot " salope " envers les femmes.

Devedjian n'est malheureusement pas le seul de son espèce à exprimer ainsi son profond mépris à l'égard d'une femme, surtout si elle n'appartient pas à sa famille politique. Sarkozy n'a pu faire moins que de le réprimander publiquement ; en revanche, les propos de Devedjian ne semblent pas avoir choqué outre mesure la plupart des membres de l'UMP. Ainsi, lorsqu'au cours de la réunion qui a suivi cet incident, le Conseil général de Rhône-Alpes a voté une motion de soutien à Anne-Marie Comparini, les conseillers de l'UMP (à l'exception de quatre femmes) se sont abstenus, de même que ceux du FN.

Chez les gens comme Devedjian, chassez le naturel, il revient au galop. Il suffit qu'ils croient qu'on a coupé les micros.