Hôpital de la Pitié-Salpêtrière - Paris 13e : Ordre des kinés, Ordre des infirmiers, pourquoi diviser ?05/07/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/07/une2031.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital de la Pitié-Salpêtrière - Paris 13e : Ordre des kinés, Ordre des infirmiers, pourquoi diviser ?

Depuis quelques années, divers " Ordres " ont été fondés dans les hôpitaux, destinés à enregistrer les professionnels par catégorie. En 2004 fut créé l'Ordre des kinésithérapeutes libéraux et hospitaliers, en 2006, celui des infirmières. Tout nouveau diplômé est tenu désormais, sous peine de ne pouvoir exercer, de s'inscrire auprès de ces organismes, démarche auparavant simplement effectuée auprès de la DASS (Direction des affaires sanitaires et sociales).

Cette inscription implique le versement d'une cotisation auprès dudit Ordre, somme déjà importante pour les infirmières - 10 euros par mois - et encore plus conséquente pour les kinés, puisqu'elle se monte à 200 euros par an actuellement.

La perspective d'une hausse annoncée de cette cotisation des kinés, qui passerait à 300 euros par an, était l'un des motifs d'une réunion d'information organisée le 19 juin à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, à l'initiative des syndicats Sud, FO et CGT, et s'adressant aux kinés et infirmiers hospitaliers des hôpitaux publics, AP-HP comprise.

Majoritaires dans l'assemblée, les kinés ont contesté l'obligation de cotiser à un Ordre. Ils considèrent à juste titre qu'il est injuste de payer pour travailler, d'autant plus que l'idée de fonder un Ordre émane en grande partie de ceux qui exercent la profession en libéraux. De leur côté, les militants syndicaux se préoccupaient de rassurer les présents sur le fait que la non-inscription à l'Ordre ne peut empêcher d'exercer à l'AP-HP. Et il a été décidé de ne pas remplir le formulaire d'inscription, de ne pas payer la cotisation obligatoire, de ne pas envoyer de document à l'Ordre, enfin une autre assemblée a été prévue.

En effet les conditions de travail se dégradent dans tous les services et pour tout le monde, quel que soit le métier exercé. Tous les métiers sont interdépendants. Electricien, secrétaire, kiné, infirmière, aide-soignant... à l'hôpital, tout le monde a besoin de tout le monde de manière vitale.

La création d'Ordres catégoriels n'est qu'une tentative d'introduire une division de plus entre professions, qui ne pourrait qu'affaiblir les travailleurs hospitaliers, alors que leur intérêt serait de lutter tous ensemble contre la politique d'économies qui est celle du ministère de la Santé comme des dirigeants des hôpitaux.

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