France-Télécom Corse : Il y a de l'électricité dans l'air.05/07/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/07/une2031.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

France-Télécom Corse : Il y a de l'électricité dans l'air.

Une partie des salariés de France Télécom sont en grève depuis vingt-quatre jours et une partie occupent les locaux de la direction générale à Ajaccio, ainsi que le site des Salines et des bureaux administratifs de l'hôtel des postes. Les syndicats CGT, FO, SUD, CGC et STC soutiennent la grève.

Il se passe en Corse ce qui se passe partout ailleurs à France Télécom. La privatisation rampante continue et la direction applique sa politique de rentabilisation : diminution du personnel par non remplacement des départs à la retraite et sabordage de tout ce qui n'est pas rentable de son point de vue. En Corse, les effectifs de France Télécom sont passés de 500 employés en 2006 à 446 en 2007 ; et il serait question qu'ils ne soient plus que 400 à la fin 2008, soit 20 % de diminution des effectifs en trois ans !

En Corse, où les communications sont difficiles, cela prend une dimension parfois ubuesque. Ainsi à l'intérieur de l'île il n'y a plus de point Télécom : si un usager compte réaliser une opération, régler un litige, une facture ou modifier son abonnement, il doit le faire par téléphone, internet ou bien se déplacer à Bastia ou Ajaccio. C'est dire si la vie des usagers résidant dans des villages, parfois très éloignés, est simplifiée !

Les revendications portent sur le maintien de l'emploi, tout en sachant que les effectifs d'aujourd'hui sont largement insuffisants, rendant le travail de plus en plus difficile à tout le personnel et en particulier aux lignards. Le réseau est vétuste et l'entretien de moins en moins régulier. D'après un délégué syndical CGT, il faut douze jours pour être raccordé au réseau au lieu des huit prévus.

La direction de France Télécom, qui est responsable de cette dégradation des conditions de travail et de service à la population, ne veut même pas discuter. Elle a demandé à la Préfecture de faire intervenir les forces de l'ordre pour évacuer les employés qui occupent les locaux. Pour le moment celle-ci a refusé cette demande. Craignant sans doute de mettre un peu plus d'huile de friture sur la ligne.

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