Le patron du centre Leclerc de Vandoeuvre-lès-Nancy ne voulait pas entendre parler de l'existence d'un syndicat dans " son " entreprise. Par ailleurs patron du club de foot de Nancy, l'ASNL, il avait multiplié les pressions, allant jusqu'à tenter de licencier deux militants Force Ouvrière suite à la création d'une section syndicale.

Mais les militants ont tenu bon. L'un a été réintégré depuis, et un arrangement a été trouvé pour le second. Par ailleurs, si au premier tour des élections professionnelles, près d'un tiers des travailleurs sont allés voter, ouvertement pour la liste FO puisque c'était la seule en présence, au deuxième tour, la quasi-totalité des 300 ont participé au vote, une première au magasin. FO est archi-majoritaire parmi les employés de l'hypermarché lui-même, même si, au total, il n'a obtenu que 2 sièges sur 5 au comité d'entreprise et 3 sur 7 en délégués du personnel. C'est parmi les agents de maîtrise et surtout dans les annexes au magasin (comme Leclerc Auto etc.), où le syndicat n'est pas présent, que les " indépendants " ont un bon résultat.

Le résultat des élections a été un camouflet pour la direction qui s'est quelque peu calmée depuis. Il faut dire que même avec des médias bien complaisants pour un des plus gros annonceurs publicitaires de la région, l'acharnement du patron du centre Leclerc contre les droits élémentaires des travailleurs était une fort mauvaise publicité pour son magasin.