Airbus (Toulouse) : Non aux suppressions d'emplois, non à la vente des sites.05/07/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/07/une2031.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Airbus (Toulouse) : Non aux suppressions d'emplois, non à la vente des sites.

Le 47e salon du Bourget s'est terminé sur un succès commercial sans précédent pour Airbus : 728 commandes, dont 425 fermes, pour un montant d'environ 90 milliards de dollars. Ces nouvelles commandes font qu'il y a du travail pour au moins six ans et demi mais, malgré cela, il n'est pas question de remballer le plan Power 8 !

Dans les ateliers, dans les bureaux, tout le monde est d'accord pour dire qu'on se moque de nous. Comment va-t-on les faire, ces avions, si on est moins nombreux ? Mais ce n'est pas la colère qui règne, plutôt un attentisme résigné, mêlé d'inquiétude dans certains secteurs, l'informatique notamment. Il faut dire que depuis le Comité central d'entreprise du 7 juin, au cours duquel la direction a communiqué le nombre de suppressions de postes par secteurs, les syndicats, légalement tenus à la confidentialité, ne se sont guère manifestés.

La direction en profite pour externaliser les nombreux salariés sous-traitants travaillant sur le site d'Airbus. Par contre, la préfecture vient de mettre en place une " structure " pour aider le patronat sous-traitant à se réorganiser. Il s'agit de mettre en forme la politique d'Airbus, qui ne veut traiter qu'avec un nombre limité de sous-traitants dits " majeurs " ; à eux ensuite d'organiser les autres sous-traitants...

Après discussion avec les syndiqués, dont certains n'approuvaient pas, depuis le début, l'attitude de leurs dirigeants, la CGT vient d'annoncer qu'elle ne participait plus aux réunions de la commission de suivi, mise en place par la direction pour que les syndicats " accompagnent " sa politique. Dans un tract, elle précisait : " La direction consulte les syndicats pour accompagner le plan Power 8 mais en fait, il n'y a pas de place au dialogue social, car les propositions sont déjà établies et définitives. De plus, la direction a enfermé les syndicats dans une clause de confidentialité et les salariés ne sont pas informés des mesures de suppressions d'emplois. " Et elle concluait : " La CGT reste opposée aux suppressions d'emplois et aux ventes de sites, et elle n'accompagnera pas ce plan. "

À l'occasion d'un nouveau CCE, mardi 3 juillet, la CGT a appelé à un rassemblement avec distribution de tracts à l'entrée La Crabe de l'usine de Saint-Martin. C'est l'entrée où passent la plupart des travailleurs du Bureau d'études, l'un des secteurs particulièrement touchés. L'initiative a été bien vue, des travailleurs se demandant pourquoi les autres syndicats ne s'y associaient pas.

Le même jour, des représentants de tous les syndicats, allemands, français, anglais, espagnols, se sont réunis. Il était question d'une nouvelle journée d'action. Est-ce que cela sera lors de la venue de Sarkozy et d'Angela Merkel à Toulouse, le 16 juillet ? En tout cas, il y aurait intérêt à ce que les travailleurs saisissent cette occasion, non seulement pour manifester leur opposition à Power 8, mais pour aller au-delà du peu de combativité des organisations syndicales.

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