Yves Galland, ministre ou PDG : Toujours au service des mêmes28/06/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/06/une2030.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Yves Galland, ministre ou PDG : Toujours au service des mêmes

Yves Galland, président de Boeing France et vice-président des relations internationales du groupe depuis 2003, s'est félicité de " l'atmosphère très dynamique " au salon du Bourget et de la " très belle concurrence avec Airbus ". Quand il l'avait embauché, le PDG de Boeing avait annoncé sans ambages " avoir choisi Yves pour toutes ses relations politiques ", c'est-à-dire pour son carnet d'adresses et ses relations.

Yves Galland circule en effet depuis longtemps dans les allées du pouvoir. Elu plusieurs fois député européen entre 1979 et 1995 sous l'étiquette UDF, il avait été vice-président du Parlement européen de 1989 à 1991. Ministre dans plusieurs gouvernements de droite, il a eu sous sa responsabilité, entre 1986 et 1988, les collectivités locales. Ministre de l'Industrie dans le premier gouvernement Juppé, il faisait partie de ces politiciens qui affirmaient aux travailleurs qu'il fallait consentir à des sacrifices au nom de l'intérêt national. Passé aux Finances et au Commerce extérieur, toujours sous Juppé, entre 1995 et 1997, il s'était alors présenté comme un défenseur du petit commerce contre les grandes surfaces et fut l'auteur d'une réforme du code des marchés publics.

Aujourd'hui, ce même Galland représente les intérêts d'un des plus gros trusts américains et ne fait même plus mine de se préoccuper du commerce extérieur, et encore moins des petits commerçants. Car le " patriotisme économique ", c'est pour les gogos. Et la vocation des hommes politiques comme Galland, c'est de servir, à quelque poste qu'ils se trouvent, les intérêts des possédants, quels qu'ils soient et où qu'ils soient.

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