Sarkozy sur le pied de guerre : Haro sur les chômeurs âgés !28/06/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/06/une2030.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sarkozy sur le pied de guerre : Haro sur les chômeurs âgés !

À défaut de déclarer la guerre au chômage, voilà que Sarkozy a déclaré la guerre aux chômeurs les plus fragiles, ceux qui ont plus de 56 ou 57 ans. Le 20 juin, sur un ton guerrier, devant les députés UMP, il a souhaité que " disparaissent au plus vite les préretraites ", qui sont un peu plus de trente mille à l'heure actuelle, de même que soit mis fin au dispositif de dispense de recherche d'emploi qui concerne plus de 400 000 chômeurs de plus de 57 ans.

Son objectif affiché est de récupérer les 5 milliards qui sont consacrés à payer ces chômeurs, " pour investir et créer des emplois ", dit-il. En fait il s'agirait surtout de redistribuer ces sommes au patronat sous prétexte de " créer des emplois ", comme toujours, en sachant que l'argent disparaîtra dans les poches des patrons aussi vite qu'il leur sera donné.

Ces menaces concernent des centaines de milliers de chômeurs. Près de 20 % des chômeurs sont en effet des travailleurs de plus de 56 ans, parce que depuis des années les patrons licencient à tour de bras parmi ces travailleurs, les plus usés et parfois les mieux payés, car les plus anciens. Et c'est bien pourquoi chacun sait, et les patrons en premier, qu'ils ne sont pas près d'être embauchés.

Les seuls qui bénéficient d'une protection partielle sont la petite minorité bénéficiant du système de préretraite, qui leur permet de toucher 60 % de leur ancien salaire brut, jusqu'à la retraite. Les autres, qu'ils soient dispensés de recherche d'emploi ou pas, peuvent se retrouver en fin de droits après 36 mois d'allocation chômage (45 mois pour ceux qui sont licenciés à plus de 57 ans), avec au choix l'allocation de solidarité spécifique ou le RMI.

Et si l'on comprend bien ses déclarations, Sarkozy voudrait récupérer et donc détourner les indemnités chômage versées, qui ne sont que l'argent des cotisations chômage prélevées sur les salaires. Au même moment, il a confirmé la fin de la contribution qui pesait sur les employeurs quand ceux-ci licenciaient des travailleurs de plus de 50 ans, la contribution dite Delalande qui, en représentant jusqu'à deux ans de salaire pour les plus de 55 ans, pouvait être un petit obstacle à leur licenciement.

Plus le moindre obstacle aux licenciements des plus anciens, détournement d'argent promis pour l'avenir au bénéfice des protégés de Sarkozy : elle est pas belle, la vie, pour ceux qui se permettent de mettre les vieux travailleurs à la rue ?

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