PSA : Les ouvriers ont raison d'être méfiants28/06/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/06/une2030.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA : Les ouvriers ont raison d'être méfiants

Depuis mars 2007, la direction transfère des opérations de l'Habillage Moteurs, un secteur du Montage excentré, vers les chaînes de l'atelier principal du Montage en transférant aussi les ouvriers concernés. D'ici les congés 2008, la direction veut transférer tout ce secteur au Montage alors que fin avril, l'Habillage Moteurs comptait 256 ouvriers embauchés, plus 19 intérimaires et 9 CDD.

La direction avait commencé la réimplantation des nouveaux ateliers du Montage en août 1998, réimplantation qui s'est achevée en septembre 2000. À cette date, les ateliers du Montage comptaient près de 4 400 ouvriers pour produire 1 130 voitures par jour. Mais les conditions de travail se sont aggravées avec l'intensification des cadences, ayant pour conséquence une explosion des maladies professionnelles (86 maladies professionnelles déclarées pour toute l'usine en 1999 et 148 fin 2006). Et puis, même le peu de confort des postes dotés de chaises et de bancs en bord de chaîne a été supprimé. Tant et si bien que, fin avril 2007, pour produire 1 400 voitures par jour, les ateliers du Montage ne comptaient plus que 2 300 ouvriers embauchés, plus 500 ouvriers intérimaires et 50 CDD environ.

Aujourd'hui, au moment où la fabrication de la nouvelle voiture, type 308, monte en cadence, avec les difficultés pour les ouvriers dont les charges de travail ont encore augmenté, la direction veut réduire les coûts en réduisant encore les surfaces mais pas seulement. En effet les ouvriers qui vont être progressivement transférés au Montage ne vont pas y trouver de meilleures conditions de travail. D'autre part le patron compte se servir du regroupement pour supprimer des emplois de travailleurs sous contrat de travail temporaire.

Alors, par expérience, bien des ouvriers sont méfiants et dans quelques secteurs les signes du mécontentement sont palpables.

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