Les dépenses d'armement, meilleur soutien de l'économie capitaliste28/06/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/06/une2030.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Les dépenses d'armement, meilleur soutien de l'économie capitaliste

Aux États-Unis, il y a vingt ans, sous la présidence de Ronald Reagan, la revue économique Business Week qualifiait les dépenses du ministère de la Défense d'" arme la plus puissante de l'économie ". Elle expliquait même ensuite que " quand la paix éclate [...] les plus sombres perspectives apparaissent à l'horizon pour la santé de l'économie ". Mais la fin de la Guerre froide, quelques années plus tard, n'a nullement entraîné de " sombres perspectives " pour l'industrie militaire.

Selon les derniers chiffres publiés par le SIPRI (Institut de recherche sur la paix de Stockholm), en 2006, les dépenses militaires mondiales ont continué à croître, atteignant 1 204 milliards de dollars US, ce qui représente 2,5 % des richesses produites dans le monde. Cette somme est supérieure au PIB d'un pays entier comme l'Espagne ou le Canada. Près de la moitié de ces dépenses sont le fait des États-Unis, qui en 2004 avaient déjà consacré chaque semaine un milliard de dollars à mener leur guerre en Irak et un autre milliard à celle d'Afghanistan.

L'augmentation des dépenses, décidée au nom de la politique de " guerre mondiale contre le terrorisme ", est allée droit au coeur des quarante fabricants états-uniens d'armement, dont les quatre grands, L-3 Communications, Raytheon, Northrop Grumman et General Dynamics, ont chacun vu leur chiffre d'affaires grimper de plus d'un milliard de dollars en 2005.

Que pèsent, en face de cela, les ODM, les Objectifs du millénaire pour le développement, fixés par l'ONU et approuvés par tous les chefs d'État, selon lesquels il suffirait chaque année de 135 milliards de dollars, pas même 10 % des dépenses militaires, pour réduire la pauvreté dans le monde ? Pas même le poids de l'hypocrisie.

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