France Télécom : L'État vend l'argenterie pour payer ses largesses28/06/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/06/une2030.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

France Télécom : L'État vend l'argenterie pour payer ses largesses

L'État vient de vendre des actions France Télécom à des " investisseurs institutionnels ", c'est-à-dire des capitalistes de la banque, des assurances et autres fonds d'investissements. L'opération a rapporté 2,65 milliards d'euros.

La vente d'actions de sociétés dans lesquelles l'État a des parts est un expédient de tous les gouvernements pour tenter de boucler leur budget. Pour France Télécom, c'est le gouvernement Jospin qui, le premier, en octobre 1997, vendit au privé 21 % du capital de l'entreprise, certes après que la droite l'eut décidé quelques mois plus tôt, juste avant d'être évincée du pouvoir. Puis, dans les dix dernières années, au fil du temps et des gouvernements, la participation de l'État dans le capital de France Télécom a progressivement diminué. La semaine dernière, elle était encore de 32,4 %. Désormais, elle n'est plus que de 27,4 %.

La ministre du Budget, Christine Lagarde, prétend que les 2,65 milliards récoltés dans l'opération vont être " intégralement affectés au désendettement de l'État et des administrations publiques ". Ce ne serait qu'une goutte d'eau dans l'océan de la dette accumulée : à peine un peu plus de 0,2 % du trou gigantesque de 1142 milliards d'euros que les gouvernements successifs ont creusé, année après année.

Et cela ne paiera même pas le quart des cadeaux fiscaux offerts aux plus riches - abaissement du " bouclier fiscal ", exonération des successions, déduction des intérêts des emprunts immobiliers - qui, aux dires même du gouvernement vont représenter onze à quinze milliards d'euros de manque à gagner.

Pour le solde des cadeaux actuels et pour les prochains, le gouvernement dispose encore d'un pactole évalué à 200 milliards d'euros : ses participations dans EDF, GDF, Air France et autres sociétés dont l'État détient encore des parts. Les services rendus au public seront encore plus dégradés, les emplois moins nombreux. Mais les capitalistes seront comblés.

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