Déficit de l'assurance-maladie : Hirsch propose de s'en prendre aux ouvriers et employés28/06/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/06/une2030.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Déficit de l'assurance-maladie : Hirsch propose de s'en prendre aux ouvriers et employés

Lors de la nomination de Martin Hirsch au gouvernement, certains journalistes l'avaient présenté comme un symbole de l'ouverture de celui-ci. Avant de siéger au milieu de l'équipe de Sarkozy, n'avait-il pas fait campagne pour Ségolène Royal ?

Mais l'ex-président d'Emmaüs France ne détonne pas du tout. Pour preuve, sa " contribution aux réflexions sur l'assurance-maladie " transmise aux ministres de la Santé et des Comptes publics. Dans ce document, il propose notamment l'instauration d'une franchise " sur ce qui est peut-être le plus source d'abus et d'inégalités, à savoir les indemnités journalières " ! Concrètement, Hirsch voudrait qu'en cas d'arrêt de travail, le premier jour ne soit indemnisé ni par la Sécurité sociale (ce qui est déjà le cas), ni par l'employeur, ni par les mutuelles. Cette mesure devrait permettre d'économiser 180 millions d'euros par an... pris dans la poche des ouvriers et des employés, qui sont plus concernés par les arrêts de travail que les cadres et les patrons.

À vrai dire, cette " piste " n'est pas très originale ; elle s'inscrit dans la lignée des mesures préconisées par ce gouvernement - comme par celui qui l'a précédé - qui consiste à présenter les travailleurs en arrêt maladie comme des tire-au-flanc responsables du déficit de la Sécurité sociale, et à préconiser de limiter les arrêts de travail, en faisant pression sur les médecins qui les prescrivent et en renforçant les contrôles des malades.

La seule solution que Hirsch et ses semblables se refusent à envisager, c'est celle qui consisterait à revenir sur les milliards d'exonérations de cotisations sociales dont bénéficient les patrons et qui plombent le budget de la Sécurité sociale.

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