Chômage : Les délocalisations n'expliquent pas tout28/06/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/06/une2030.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Chômage : Les délocalisations n'expliquent pas tout

Dans la livraison 2007 de son ouvrage annuel L'Économie française, l'Institut national de la statistique (Insee) a calculé l'importance des délocalisations dans les suppressions d'emplois.

Il ressort de ces calculs qu'environ 15 000 emplois par an ont été détruits pour cause de délocalisation d'activités vers l'étranger, dans la période qui va de 2000 à 2003. Il s'en détruisait 13 000 par an dans la période antérieure, de 1995 à 1999.

En ajoutant à ces chiffres les emplois qui ont pu être détruits du fait de la concurrence internationale, l'Insee estime que cette concurrence entraîne des pertes d'emplois se situant dans une fourchette annuelle de 20 000 à 34 000.

Les chiffres de l'Insee montrent aussi que la France, avec ses salaires modérés pour un pays industrialisé et l'ensemble de ses services publics, notamment ses transports, reste une destination attractive pour les capitaux étrangers, et d'abord américains. En effet, les postes créés en France par des entreprises étrangères ont atteint en 2006 le chiffre de 40 000. Car la concurrence étrangère, dont certains voudraient se protéger par un protectionnisme accru, s'exerce dans les deux sens. Et le solde d'emplois créés apparaît positif, selon ces chiffres, ce qui n'empêche pas patrons et gouvernants d'agiter bien souvent les délocalisations comme épouvantail pour imposer des conditions d'exploitation plus dures à leurs salariés.

La cause de la permanence d'un chômage de masse est donc à chercher ailleurs : dans la volonté du patronat de réduire les effectifs des entreprises pour augmenter les profits.

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