SNCF - Dépôt de Rennes : Un avertissement face aux mauvais coups !21/06/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/06/une2029.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF - Dépôt de Rennes : Un avertissement face aux mauvais coups !

En Bretagne, la journée de grève locale de la SNCF, le 15 juin, à l'appel de la CGT et de la FGAAC (syndicat autonome des agents de conduite), a été relativement bien suivie. C'est à plus de 50 % que les conducteurs se sont mis en grève à Rennes, Saint-Brieuc et Brest pour dire leur opposition à la nouvelle organisation de leur travail.

En effet, depuis quelques années, les trains de marchandises sont retirés des roulements collectifs et la SNCF met en place des équipes spécialisées. Les jeunes conducteurs sont affectés à la conduite des trains de marchandises avec des temps de travail plus longs et un salaire plus bas, soi-disant pour « lutter contre la concurrence ». Ces collègues peuvent aujourd'hui se retrouver jusqu'à douze heures par jour dans l'entreprise et effectuer 9 h 30 de travail « effectif ». Les semaines de travail de six jours se succèdent, ainsi que le travail de nuit et de week-end, pour un salaire de 1 250 euros brut par mois.

La lutte contre la concurrence a bon dos puisque la SNCF organise elle-même sa propre concurrence en créant des filiales comme VFLI ou Navilang Cargo, avec du personnel qui travaille toujours plus pour des salaires inférieurs.

Nombre de collègues ont bien compris que c'est surtout un prétexte pour nous faire « travailler plus, mais pas pour gagner plus » !

Maintenant, la direction veut s'attaquer aux conducteurs plus âgés, alors que déjà les horaires de travail sont en permanence modifiés et que de plus en plus souvent nous ne les apprenons que la veille pour le lendemain, voire le matin pour l'après-midi. Les congés ne sont attribués qu'au dernier moment et les primes, qui comptent beaucoup dans les revenus, sont de plus en plus aléatoires.

D'où le rejet du nouveau projet de roulement, qui ne passe pas. Cette première réaction n'a pas fait reculer la direction, mais tous étaient contents de se retrouver mobilisés comme ils ne l'avaient pas été depuis longtemps, et de montrer que nous n'acceptons pas toutes les couleuvres sans réagir.

La direction ne cesse de nous répéter que « tout cela n'est rien par rapport à ce qui nous attend ». Eh bien espérons que cette journée ne soit vraiment rien à côté de ce qui l'attend... si elle persiste !

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