Les banques au chevet des bébés21/06/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/06/une2029.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les banques au chevet des bébés

Les banques ciblent la clientèle jeune. Les actifs et les retraités, pour leur part, n'ont guère de chance d'échapper à leur mainmise sur leurs revenus, même maigres, puisque les salaires et les pensions sont presque obligatoirement versés sur un compte bancaire. Alors, les banques se lancent dans des campagnes de publicité à plusieurs millions d'euros chacune, pour tenter de « faire entrer dans [leur] univers » - selon le mot d'un responsable de la communication à la BNP -, un public encore peu enclin aux calculs de fins de mois.

Langage et ton prétendument « jeunes » pour les uns, appel aux services de chanteurs et humoristes pour d'autres, musique et sport, messages sur internet, tout est bon pour amener les 18-20 ans à prendre rendez-vous avec un conseiller et à mettre le doigt dans l'engrenage. C'est en centaines de milliers de nouveaux clients que les groupes bancaires chiffrent leurs objectifs, tablant sur cette période où les jeunes commencent à travailler, cherchent un logement et contractent parfois des emprunts.

L'une de ces banques, la Caisse d'Épargne, prépare même à grands coups de pub le lancement d'une carte de crédit - prépayée comme une carte de téléphone - destinée aux adolescents de 12 à 17 ans.

En cherchant à récupérer l'argent qui « dort » dans les tirelires et à en tirer profit, les banques lorgnent explicitement sur les deux milliards d'euros qui, à les en croire, circuleraient entre les mains des moins de 15 ans. Inutile d'ajouter qu'elles rêvent de réveiller ces sommes à leur profit, en prélevant éventuellement agios et intérêts !

Partager