La Poste - Rezé (Loire-Atlantique) : Après neuf jours de grève, la direction a reculé !21/06/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/06/une2029.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste - Rezé (Loire-Atlantique) : Après neuf jours de grève, la direction a reculé !

À Rezé, banlieue de Nantes, la direction de La Poste veut supprimer quatre postes, conformément à une politique qu'elle veut appliquer dans tous les bureaux du pays, et qu'elle justifie en disant que le courrier arrive tout trié.

Elle veut en profiter pour imposer des cadences plus fortes, et que les postiers passent plus de temps à l'extérieur. D'autres bureaux ont déjà été restructurés, mais là, les facteurs n'y arrivent pas. La défense de l'emploi, des conditions de travail et du service public ne font qu'un.

À Rezé l'appel à la grève, lancé par la CGT et soutenu par Sud, a réuni la quasi-totalité du personnel de la distribution.

Durant neuf jours, les facteurs ont popularisé leur lutte pour la défense des emplois et du service public. Ils sont allés sur les marchés, ont distribué des tracts explicatifs, ont recueilli des signatures pour leur pétition. La direction faisait la sourde oreille, recevait les postiers sur le trottoir. Mais elle n'en menait pas large pour autant, car ce n'est pas le premier bureau à s'être mis en grève dans la région pour les mêmes raisons. La Chapelle-sur-Erdre en avait fait récemment tout autant. Et au bureau du centre-ville de Nantes, qui est un gros bureau, accusé d'avoir onze emplois de trop, certains ont parlé de boycotter la distribution des plis électoraux.

Au bout d'une semaine, devant le silence de la direction, les grévistes ont demandé au préfet de nommer un médiateur.

Les facteurs de Rezé sont allés deux fois au bureau du centre-ville. Une première fois, ils ont pris la parole, expliquant la situation. Et la deuxième fois, devant leur demande déterminée, les facteurs du centre-ville ont voté : entre le tiers et le quart étaient prêts à débrayer immédiatement, et les trois quarts étaient partants pour le lendemain.

Finalement, la direction n'a pas voulu tenter le diable, et a décidé de reporter à septembre la restructuration du bureau de Rezé.

Ce recul est une victoire, même si on pense à Rezé que la direction recule pour mieux sauter. Car en septembre, trois bureaux vont être sur la sellette, outre Rezé, Nantes centre-ville et un autre bureau Nantes-Rollin. On s'attend à ce que ce soit mouvementé. Comme les postiers nantais le disent, les Rezéens sont venus nous voir, nous irons les voir...

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