Chine : Esclaves du Tiers Monde... et d'ici21/06/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/06/une2029.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Chine : Esclaves du Tiers Monde... et d'ici

Reprenant un article de la presse chinoise, les journaux français ont relaté l'arrestation de 168 marchands ou exploitants d'esclaves en Chine.

Des centaines d'enfants, de handicapés mentaux, de vagabonds ont été enlevés, séquestrés et contraints de travailler dans des usines, particulièrement des briqueteries. Certains ont été torturés, un au moins est mort sous les coups d'un contremaître, tous étaient épuisés, sous-alimentés et malades lorsqu'ils ont été libérés.

La presse souligne qu'un trafic d'une telle ampleur ne pouvait être ignoré des autorités locales. De fait l'un de ces bagnes était la propriété du fils d'un responsable du PC. D'autre part, le côté spectaculaire donné aux arrestations, la large couverture par la presse officielle (la seule qui existe) indiquent que le régime chinois veut démontrer qu'il ne tolère pas de telles horreurs. Cette campagne gouvernementale, sans doute bien partielle, est probablement due à l'approche des Jeux Olympiques, qui doivent se dérouler en Chine.

Les journaux occidentaux ne sont pas avares de reportages sur l'exploitation, réelle, des prolétaires chinois et la férocité du patronat dans ces lointaines contrées. Ils sont en général bien plus discrets lorsqu'il s'agit de patrons ou de groupes français qui exploitent, de la même manière, des travailleurs des pays pauvres. Par exemple, les plaintes contre le groupe Total, accusé d'utiliser des travailleurs forcés en Birmanie, ont été bien vite oubliées.

Mais il n'y a pas besoin d'aller si loin. On a trouvé en Italie l'été dernier des camps de travail peuplés de quasi-esclaves. Chaque année, pour les récoltes, des baraquements du Midi de la France se peuplent de travailleurs non déclarés, exploités sans retenue, sans droit ni recours..

La férocité envers les pauvres n'est pas un supplice chinois. C'est la conséquence d'une organisation sociale, basée sur l'exploitation du travail humain, qui sévit sur tous les continents.

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