Technocentre Renault - Guyancourt (Yvelines) : Les travailleurs prestataires de TFN se font respecter13/06/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/06/une2028.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Technocentre Renault - Guyancourt (Yvelines) : Les travailleurs prestataires de TFN se font respecter

Le Technocentre de Renault regroupe plus de 11 400 employés : 9 000 sont salariés chez Renault et 2 400 font partie de sociétés de prestation. C'est dans l'une d'elles, la société de nettoyage TFN, qui emploie une centaine de travailleurs, qu'un débrayage vient d'avoir lieu.

Mardi 5 juin, les travailleurs des deux équipes de TFN, soit une quarantaine, ont décidé ensemble de cesser le travail. Ils réclamaient le passage des temps partiels au temps complet, la mise en place d'une navette permettant de se rendre de la gare de Saint-Quentin jusqu'au Technocentre et une augmentation de leur salaire horaire, de 8,35 à 8,60 euros. Ils ont obtenu satisfaction au bout d'une matinée de grève. Leur salaire mensuel, qui est d'environ 1 000 euros net pour un salarié à temps complet, sera donc augmenté de 24 euros au 1er juillet.

C'est à peine un rattrapage. En effet la prime de bénéfices accordée au début de l'année était tombée cette année de 300 à 60 euros - ce qui bien évidemment avait provoqué le mécontentement parmi le personnel. Mais en plus la direction de TFN, dans le cadre de la réduction des coûts, venait d'annoncer des réorganisations qui vont impliquer plus de travail.

La direction de TFN répercute en réalité les réductions de coûts exigées par les donneurs d'ordres. TFN fait partie du groupe Vestalia qui est une filiale de Veolia. Vestalia a demandé à TFN de réaliser une économie de 13 % d'ici 2009. Le grand donneur d'ordres, Renault, a en effet exigé de la société Vestalia de faire 14 % d'économies d'ici 2009. C'est ainsi que les travailleurs des sociétés de prestation subissent les économies décidées par des directions de grands groupes dont les profits sont florissants.

Alors, les travailleurs de TFN ont bien compris qu'on leur demandait de " travailler plus pour gagner moins " et, pour se faire respecter, ils se sont saisis du seul moyen efficace : ils ont arrêté le travail.

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