À l'appel de l'intersyndicale CGT, FO, Sud-Santé et UNSA, mardi 5 juin au matin, environ 300 salariés de l'hôpital Caremeau de Nîmes ont débrayé pour dire leur colère contre le manque chronique de personnel, le gel des embauches et les mauvaises conditions de travail. Vu les réquisitions et le manque d'effectifs dans les services, tout le monde était satisfait de se retrouver aussi nombreux.

Lors du vote du budget, la direction avait annoncé le gel de l'embauche, et cela alors qu'elle reconnaît que l'activité a augmenté de 25 % en quatre ans.

Après avoir manifesté dans l'enceinte de l'hôpital, les salariés ont été reçus par le directeur général adjoint, et bon nombre ont dit ce qu'ils avaient sur le coeur. Une laborantine a expliqué qu'en trente ans de carrière elle n'avait jamais autant travaillé et aussi mal, ajoutant que plus personne n'avait le temps d'effectuer les contrôles qualité. Un ASH de gériatrie est intervenu pour raconter que l'ascenseur de ce secteur est en panne depuis trois semaines. Il n'est donc plus possible de sortir les personnes âgées, condamnées à rester cloîtrées dans leur chambre où il fait une chaleur difficilement supportable. Dans ce secteur, le personnel débordé n'a plus le temps d'entretenir convenablement les locaux.

Les syndicats ont fait circuler une pétition, qui avait déjà recueilli plus de 1 400 signatures. Ils attendaient un rendez-vous avec le directeur de l'ARH, qui ne semble pas pressé de le leur donner... Ce qui est certain, c'est que " cette mobilisation n'est qu'une étape et qu'elle est loin d'être la dernière ", soulignait dans la presse locale un représentant syndical.