Hôpital Avicenne - Bobigny (Seine-Saint-Denis) : Le mouvement continue13/06/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/06/une2028.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital Avicenne - Bobigny (Seine-Saint-Denis) : Le mouvement continue

Le mouvement débuté il y a six semaines se poursuit à l'hôpital Avicenne de Bobigny (Seine-Saint-Denis) contre le manque d'effectif et le plan d'économies de l'AP-HP (Hôpitaux de Paris).

Jeudi 7 juin, ce sont près de deux cents employés qui ont quitté leur service pour participer, entre 10 et 11 heures, au rassemblement dans la cour de l'hôpital, qui servait en même temps de conférence de presse. Il y avait parmi eux les grévistes, bien sûr, minoritaires dans l'hôpital et pour beaucoup " assignés " (c'est-à-dire réquisitionnés, sauf en ce qui concerne le personnel ouvrier gréviste) mais actifs. Mais surtout un bon nombre d'autres ont saisi cette occasion de manifester. L'après-midi, à une soixantaine, ils sont allés jusqu'à la préfecture où une délégation, accompagnée de la maire (PCF) de Bobigny, demandait à être reçue.

Car les nouvelles propositions que venait de faire la direction de l'AP-HP, présentées comme un projet de " protocole de sortie de grève ", bien qu'un peu plus étoffées que celles d'il y a quinze jours, étaient loin de répondre aux besoins.

La direction prétendait avoir " consenti " (c'est son langage !) un " effort global " de 43 emplois supplémentaires, cette fois pas seulement pour les Urgences, mais répartis dans les divers services. La réalité est bien moindre. D'abord parce qu'une partie de ces nouveaux emplois promis ne sont proposés qu'en fonction de nouvelles activités à venir, et non pour combler les trous existant aujourd'hui. D'autre part parce que la promesse est vague : les 30 postes d'infirmières invoqués dans ce protocole ne seraient qu'une " priorité " accordée à Avicenne lors des prochaines nominations, sans qu'on sache quand, ni si ce sera au détriment des autres hôpitaux de l'AP-HP ? Enfin, en ce qui concerne les emplois précaires, la direction promettrait une dizaine de mises en stage, alors qu'il y a dans l'hôpital une trentaine de CAE (contrats d'aide à l'emploi, gagnant 750 euros par mois) qui se sont regroupés pour demander leur embauche à l'occasion de ce mouvement, et auxquels s'ajoutent des intérimaires.

En réalité, il y a à Avicenne entre 80 et 100 postes officiellement budgétés mais non pourvus. Et dans bien des services, vu l'accroissement de l'activité ces dernières années, il faudrait non seulement les pourvoir, mais augmenter les postes. C'est à 170 embauches supplémentaires que les besoins pour l'ensemble des services sont évalués par le personnel.

Et c'est plus généralement le plan d'économies de l'AP-HP qu'il faut remettre en cause : 2,4 millions pour Avicenne, avec à la clé la menace de suppression de 60 à 80 emplois.

Les assemblées réunissant tous les midis les plus actifs du mouvement (entre 40 et 70 participants suivant les jours) se poursuivent donc et une nouvelle journée de mobilisation était prévue pour jeudi 14 juin.

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