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- Lutte ouvrière n°2028
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Dans les entreprises
Gemalto - Saint-Cyr-en-Val, près d'Orléans : En lutte contre la fermeture
Jeudi 7 juin les salariés de Gemalto apprenaient avec surprise et colère la fermeture de leur usine. 12 % des effectifs de Gemalto-France sont supprimés. Outre les 362 emplois d'Orléans, 30 sont supprimés à Marseille et autant à Meudon.
L'incompréhension est totale : les carnets de commandes sont pleins. L'entreprise n'a pas cessé de recourir aux heures supplémentaires. La productivité du site a même augmenté de 30 %.
Le leader mondial dans la production de cartes à puce justifie ces suppressions d'emplois par une baisse des coûts de la concurrence. Mais le marché se porte bien, il a progressé de 17 %. Une travailleuse originaire du Mali apportait son témoignage : " Au Mali et dans les pays pauvres, il n' y a que le téléphone portable, ça progresse partout, faut pas qu'ils nous racontent n'importe quoi. "
En réalité, ces licenciements ont pour but de redresser le cours des actions et de permettre aux actionnaires de s'enrichir toujours plus. Les bénéfices pour les uns, les sacrifices pour les autres. Nombreux sont ceux qui regrettent d'avoir fait des heures supplémentaires : " On n'a pas travaillé plus pour gagner plus, mais pour se retrouver à la porte. " Outre les salariés de l'entreprise, l'inquiétude est grande parmi les prestataires et fournisseurs qui ont exprimé leur soutien aux salariés. Le personnel ne veut pas entendre parler des reclassements de la direction, il entend lutter pour maintenir l'emploi.
Correspondant local
Soutien aux travailleurs de Gemalto
Mardi 12 juin, à la demande des salariés et des syndicats FO, CGT et CFDT de l'entreprise, Arlette Laguiller est venue apporter son soutien. Devant le personnel réuni à la porte de l'entreprise et en présence de délégations syndicales venues de Marseille et Meudon, notre camarade a dénoncé tous les plans de licenciements qui s'abattent sur le pays, de Airbus à Alcatel en passant par Samsonite.
Cela fait des mois sans doute que la décision a été prise, comme l'a dit une travailleuse : " On entendait des bruits depuis des mois mais on ne pensait pas que ça pouvait finir comme ça. " Arlette a expliqué la nécessité vitale que les travailleurs contrôlent les comptabilités des entreprises et soient informés en temps réel, par un contrôle au jour le jour, de leurs choix et de leur stratégie. Elle a défendu également l'interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des bénéfices. Une rencontre chaleureuse qui a remonté le moral des salariés.