Chez VW-Audi - Bruxelles : Exploitation et mensonges patronaux13/06/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/06/une2028.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Chez VW-Audi - Bruxelles : Exploitation et mensonges patronaux

Volkswagen Bruxelles est maintenant devenu Audi. 1 500 travailleurs sur 5 400 y travaillent encore, avec des salaires qui seront amputés d'au moins 20 %...

Tout va bien pour les actionnaires du groupe Volkswagen, dont Audi est une filiale. VW Bruxelles a même annoncé dernièrement avoir réalisé 111 millions d'euros de bénéfice en 2006, quand il y avait encore 5 400 travailleurs dans l'entreprise, soit 20 000 euros par travailleur. Ce n'étaient donc pas les difficultés économiques qui ont motivé le plan de suppression d'emplois et de compression des salaires.

Des suppressions d'emplois ont eu lieu aussi chez les sous-traitants. La presse les estime à environ 700 sur 1 700 emplois de sous-traitants directs, essentiellement par des licenciements. Mais, en comptant les intérimaires renvoyés et les CDD non renouvelés, cela fait bien plus.

Arvin Meritor, dont la seule activité est la fabrication des portières de la Golf produite à VW Bruxelles, avait déjà mis fin aux contrats des intérimaires et des CDD. Début mai, la direction a annoncé la fermeture complète pour fin juillet, n'ayant pas de nouveau contrat avec Audi. Les ouvriers d'Arvin Meritor, qui avaient fait grève six semaines fin 2006, en même temps que l'arrêt de la production à VW, ont entamé une nouvelle grève en mai.

La production des Golf à VW-Audi a été complètement bloquée pendant une semaine environ. Car Arvin Meritor est en réalité un atelier externe de VW, avec des salaires inférieurs et des conditions de travail encore plus dures. Et c'est une fiction juridique patronale de considérer ces entreprises de sous-traitance comme indépendantes : sans elles, les voitures sortiraient sans sièges, sans portes, sans capots Et pourtant les directions syndicales ont pesé pour leur faire reprendre le travail sous prétexte... que leur grève prendrait les travailleurs d'Audi en otages !

De leur côté, les travailleurs de chez VW-Audi ont été renvoyés chez eux en chômage technique " pour cause de force majeure ", avec des indemnités de 20 à 40 % inférieures à leur salaire ! Ainsi ces indemnités sont prises en charge par la Sécurité sociale, alors que c'est la direction, et elle seule, qui est responsable du blocage de la production, et pas une " force majeure " ou un tremblement de terre imprévisible !

Au regard des motifs qui permettent l'accès au chômage pour cause de force majeure, cette mesure est illégale. Mais ce n'est pas l'illégalité qui gêne les patrons, quand ça leur permet d'augmenter les profits.

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