Thalès - Laval (Mayenne) : En lutte contre la fermeture du site08/06/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/06/une2027.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Thalès - Laval (Mayenne) : En lutte contre la fermeture du site

Mardi 5 juin, environ 150 salariés (sur un total de 180 présents ce jour-là) se sont retrouvés au piquet de grève, devant l'usine Thalès de Laval. Ils craignent la fermeture totale du site en 2008.

La direction ne l'a pas explicitement annoncée, se contentant de dire qu'elle ne garantissait ni la fermeture ni le maintien ! Mais plusieurs éléments vont dans le sens d'une fermeture : l'érosion des effectifs, l'arrêt des embauches et le planning de production en baisse. Les travailleurs de Laval n'acceptent évidemment pas cette perspective, qui signifierait la disparition de 250 emplois et frapperait aussi le principal sous-traitant de Thalès-Laval, Cofidur EMS. Ce dernier emploie actuellement 500 personnes, dont 93 sont des ex-licenciés de Flextronics à Laval, il y a moins de deux ans.

Thalès, groupe international spécialisé dans les équipements et systèmes informatiques pour l'armée et l'aéronautique, est florissant et pourrait redéployer ses activités de manière à maintenir l'emploi à Laval. Il a annoncé un chiffre d'affaires de plus de dix milliards d'euros en 2006 et vise 12 milliards en 2007. Les bénéfices se sont élevés en 2006 à 388 millions d'euros, en hausse de plus de 16 % par rapport à 2005. À la fin de l'année 2006, le carnet de commandes de l'entreprise a atteint son plus haut niveau historique.

L'État a sa part de responsabilité dans cette affaire, puisqu'il est le principal actionnaire de Thalès. Mais tout ce que François d'Aubert, maire UMP de Laval, a proposé aux salariés, c'est de louer à Thalès des locaux adjacents à faible coût, pour que le site puisse s'agrandir, et ainsi l'inciter à rester... Du logement social, en quelque sorte !

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