Puy-de-Dôme : Manifestations contre les suppressions de classes08/06/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/06/une2027.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Puy-de-Dôme : Manifestations contre les suppressions de classes

Depuis des mois que la carte scolaire pour la rentrée de 2007 dans le Puy-de-Dôme est connue, on sait quelles classes seront supprimées dans les écoles. Cela provoque de nombreuses protestations chez les enseignants et les parents d'élèves.

Ainsi, à Gerzat, dans la banlieue de Clermont-Ferrand, la mobilisation se maintient depuis des mois pour s'opposer à la suppression d'une classe maternelle et d'une classe de sixième en collège. Cela alourdirait les effectifs, rendant plus difficiles les conditions de travail des enseignants, et donc d'apprentissage des enfants.

Les réunions de parents et d'enseignants se sont multipliées ; journées de grève avec écoles fermées, mais maintien de l'accueil des enfants dont les parents travaillent ; pétitions déposées chez les commerçants et très largement signées ; manifestations répétées à Clermont-Ferrand, devant l'Inspection académique et le Rectorat, le tout relayé par la presse et les télés locales. Des élus, dont les maires des communes concernées, se mobilisent aussi.

Ce fut encore le cas lundi 28 mai, où une centaine de manifestants, représentant plusieurs écoles, se sont retrouvés devant l'Inspection académique malgré une pluie battante.

Beaucoup de communes sont visées par ces suppressions de classes : Aubière, Saint-Amant-Tallende, Veyre-Monton, Aigueperse, mais également Thiers ou Clermont-Ferrand. Partout, les banderoles fleurissent : " Touche pas à mon école " ; " Non à la fermeture d'une classe ".

La maternelle d'Aigueperse disposait jusqu'ici de moyens pédagogiques pour accueillir des enfants de familles demandeuses d'asile. Bien que recensés au CADA ( Centre d'accueil pour les demandeurs d'asile), ils ne sont pas comptés dans les effectifs. Les services de l'Inspection académique, qui ne raisonnent que par moyennes statistiques, les considèrent comme des écoliers fantômes...

À l'école Émile-Zola de Thiers, c'est la prévision en décembre 2006 de seulement 112 élèves qui justifie la fermeture d'une classe. Que depuis février cinq nouveaux élèves soient prévus, qu'au mois de juin l'aire d'accueil des gens du voyage soit réouverte ou qu'un lotissement de 46 logements se construise prochainement, cela n'émeut pas le moins du monde l'inspecteur d'académie.

Sur le papier, il n'y a pas assez d'enfants par classe, donc on en ferme et on entasse les élèves dans d'autres classes, voire dans d'autres établissements.

À l'école Paul-Bert à Clermont-Ferrand, c'est un poste qui est supprimé et deux autres gelés. La conséquence immédiate à la rentrée est de passer à des classes avoisinant les trente élèves.

Voilà comment le ministère de l'Éducation compte faire des économies sordides sur le dos du personnel éducatif, des enfants et, finalement, de tous.

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