Suite à un rapport de l'Agence régionale d'hospitalisation de Bourgogne, le gouvernement menace à nouveau de fermer la maternité de l'hôpital de Clamecy.

Cela fait dix ans que les différents gouvernements, à commencer par celui de Jospin, ont décidé de fermer cette maternité. Mais grâce à une mobilisation de la population et du personnel, un sursis avait été obtenu jusqu'en 2011. Et grâce aux manifestations de l'an dernier, un service d'Urgences avait été promis.

Cependant ce service n'est toujours pas mis en place, faute de budget. Et depuis le début de l'année les attaques se sont multipliées. Ce fut d'abord, en janvier, l'impossibilité de continuer à pratiquer les IVG, faute de chirurgien. En mars, l'un des deux chirurgiens partant en retraite, l'ARH décidait de ne pas le remplacer, amputant gravement le fonctionnement de l'hôpital. Et en mai, dans un rapport, l'ARH demandait " une fermeture rapide de la maternité ", en déclarant que " la sécurité des mères et des nouveaux-nés est mise en jeu ". Mais la maternité a été récemment classée parmi les meilleures de l'hexagone et, s'il manque une sage-femme, elle est demandée à l'ARH depuis 2001...

En réalité, l'ARH applique la politique de Sarkozy et du plan Hôpital 2012 qui veut " rapprocher les structures hospitalières tant publiques que privées ", préconisant que les accouchements se fassent à la clinique du Nohain à Cosne-sur-Loire, c'est-à-dire à 50 km de Clamecy.

Aussitôt connue la nouvelle menace sur la maternité, la riposte s'est organisée. L'expérience aidant, tract, pétitions, conférence de presse ont été très vite organisés pour dénoncer cette menace de fermeture. Le 2 juin, une délégation de Clamecy se rendait à Ivry, dans la région parisienne, où était organisée une manifestation pour la défense des hôpitaux de proximité.

À Clamecy, la mobilisation grandit et une manifestation est organisée le samedi 9 juin à 14 heures, à partir de l'hôpital. Tous espèrent être très nombreux car les dix années précédentes ont montré que c'était la seule façon de résister aux menaces du gouvernement. Lutte Ouvrière soutient bien sûr cette manifestation.