En 2003, les informaticiens de la Française de Mécanique (filiale de Peugeot et Renault) changeaient de statut et étaient rattachés directement à Peugeot. À l'époque, la direction prétendait que cela n'aurait aucune conséquence pour eux car ils devaient rester en poste à la FM. C'était bien sûr des promesses de menteurs.

En effet, rapidement, leurs responsables ont voulu en muter certains en région parisienne. Ceux qui ont refusé ont subi des pressions de toutes sortes. Le nouveau chef a commencé à trouver tous les défauts à ceux qu'il voulait faire partir. Suite à cela, deux techniciens se sont d'ailleurs trouvés en dépression.

L'un des informaticiens résiste depuis deux ans. Il a prévenu l'inspection du travail et le médecin du travail du harcèlement qu'il subissait, mais les pressions ont continué. Après avoir reçu 12 lettres recommandées pour des fautes inexistantes qu'il a toujours contestées, il est aujourd'hui menacé de licenciement. Pour protester, il a fait signer une pétition devant l'usine.

La direction, qui n'aime pas la publicité, n'a pas réussi cette fois à faire son mauvais coup en douce et le grand nombre de signatures recueillies chez les ouvriers, mais aussi chez les techniciens et même les cadres, montre que l'indignation est grande face aux méthodes de harcèlement employées par la FM.

Peugeot veut se débarrasser de plusieurs milliers d'employés et techniciens, voilà sans doute comment ses responsables comptent s'y prendre pour faire baisser les effectifs " sans plan social, sans licenciements économiques ".