Arkema Pierre-Bénite (Rhône) : Nouvelle grève contre le plan de la direction08/06/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/06/une2027.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Arkema Pierre-Bénite (Rhône) : Nouvelle grève contre le plan de la direction

Le 22 mars dernier, la direction d'Arkema avait annoncé son intention d'arrêter plusieurs productions sur son site de Pierre-Bénite, près de Lyon. Concrètement, cela entraînait la suppression de 226 emplois, 20 autres étant " vendus " à Kemira, une entreprise finlandaise.

À la suite de la réaction des travailleurs, qui s'étaient mis en grève totale avec occupation pendant une semaine, Arkema avait suspendu son plan, dans l'attente d'expertises industrielles.

Mais lors du Comité central d'entreprise du 25 mai, ces expertises ont été balayées par la direction, car elles ne correspondaient pas, comme on pouvait s'y attendre, à ses objectifs de rentabilité.

Ni une ni deux, les travailleurs se sont remis en grève pour le Comité d'entreprise extraordinaire du mardi 29 mai. Devant le refus de la direction de toute négociation, celle-ci affirmant qu'elle n'avait " pas de grain à moudre ", l'occupation de l'usine a été décidée, à l'appel de la seule CGT, la CFDT disant vouloir trouver " d'autres moyens d'action ", qu'elle n'a pas expliqués !

La grève avec occupation s'est poursuivie du mardi au vendredi, avec diffusion de tracts aux automobilistes de passage devant l'usine, et avec une opération d'information à la population au bord de l'autoroute avec banderoles et fumigènes.

La direction a fait la sourde oreille. Elle a accordé quelques aménagements supplémentaires par rapport aux propositions initiales (196 suppressions d'emplois au lieu de 226, retraite anticipée à 56 ans au lieu de 56 ans et demi), mais n'a pas cédé sur l'essentiel des revendications, en particulier la sauvegarde des emplois de l'atelier UOPF. Des mutations sont proposées chez Total et dans d'autres usines Arkema éloignées.

Devant l'effritement du mouvement, les grévistes ont finalement décidé, à deux tiers contre un tiers, la reprise du travail, avec tout de même le sentiment de s'être fait respecter, en particulier en obtenant qu'il n'y ait aucune mutation forcée. Et le fait qu'un tiers des grévistes étaient prêts à continuer est aussi un gage pour l'avenir.

Partager