Les ministres des Finances des huit pays les plus riches du monde, réunis en Allemagne, viennent de décider de ne rien faire qui puisse gêner les opérations financières des fonds spéculatifs.

Il y a dans le monde 9 000 fonds d'investissements spéculant sur toutes les places boursières. Ils disposent pour cela de 1 600 milliards de dollars, qu'ils peuvent multiplier en empruntant auprès des grandes banques. Ils ne produisent rien, peuvent contribuer à ruiner une région ou un pays, et leurs spéculations risquent même d'aboutir à une crise financière généralisée qui pourrait déboucher elle-même sur une crise économique mondiale catastrophique.

L'existence et l'activité de ces fonds spéculatifs ne sont pas un dévoiement ou une maladie du système capitaliste, c'est le visage même de ce système aujourd'hui. Les fonds qui se nourrissent de ces spéculations sont les capitaux des grandes dynasties bourgeoises, les placements des sociétés multinationales et des banquiers ayant pignon sur rue.

C'est bien pourquoi les États ne feront rien pour les empêcher de nuire, quand bien même cela serait possible autrement que par l'expropriation.