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Leur société
Lundi de Pentecôte travaillé : Le racket sous couvert de solidarité
Xavier Bertrand, le ministre du Travail, a tenu à affirmer que le principe d'une journée supplémentaire de travail dite de solidarité ne serait " pas remis en cause ". Jean-Pierre Raffarin l'avait instituée en 2004 et l'avait fixée au lundi de Pentecôte, soi-disant pour financer des mesures en faveur des personnes dépendantes, des maisons de retraite en particulier.
Le ministre du Travail a expliqué dans une interview au quotidien Le Parisien qu' " en 2004, quand la question s'est posée, il y avait deux solutions : soit l'augmentation de la CSG soit une réponse nouvelle qui consistait à travailler un jour de plus au profit des personnes âgées ". C'est un mensonge, car il y avait d'autres solutions que de ponctionner les seuls salariés. Ni les revenus des professions indépendantes, ou libérales, ni les profits des actionnaires ne sont en effet concernés par cette " solidarité ". Et les patrons sont même gagnants puisqu'ils empochent l'équivalent d'une journée de travail, soit 0,46 % de la masse salariale annuelle, alors qu'ils n'en reversent que 0,3 %.
Le financement de l'aide aux personnes âgées est indispensable, mais les fonds nécessaires doivent être pris ailleurs que dans la poche des salariés. L'argent des impôts, en particulier, devrait servir à cela plutôt qu'à subventionner le grand patronat.
Ainsi, la journée dite de solidarité aurait rapporté 2 milliards en 2006, mais les patrons ont touché cette même année, sur l'argent public, 65 milliards de subventions, soit plus de 32 fois plus.